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Nous n'ignorons pas que l'Avent s'écrit avec la racine latine "adventus" qui a sens d'avènement, et qui finalement a donné le mot Avent.
Mais, en nous tendant en avant, faisons nôtres trois points de réflexions qui déterminent notre marche spirituelle pour ce temps avant Noël :

Le désir : une attente.
Un désir tendu vers l'Avènement de Noël, comme une fête nouvelle qui doit faire naître en nous une attente et un renouvellement de la présence de Dieu en nos cœurs. Comme le signifiait Jésus lui-même à Sainte Gertrude (+1301) en la remerciant d'avoir "fait naître la pensée de Dieu en bien des cœurs".

L'appel : une intériorité.
Si le désir vient en notre cœur, l'appel vient directement de l’Esprit-Saint. Cet appel est lié à chaque époque et prend une résonance et une couleur en fonction du temps actuel. C'est un appel à l'intériorité, pour retrouver une source cachée, la présence de Dieu en nous, et il est aussi une sortie hors de nous, car l'autre à côté de moi a besoin d'une parole pour que son règne arrive.

Le règne : une collaboration.
Adveniat Regnum Tuum. A.R.T. c'est le sigle, le sceau apposé à  sa congrégation par le Père d'Alzon, fondateur des Assomptionnistes : " Advienne Ton Règne". Nous le demandons dans le Notre Père. En ce temps privilégié de l'Avent, donnons la première place à l'Evangile et à la prière en chacun de nous, dans nos familles et dans nos écoles.
St Jean Chrysostome a dit : "Celui qui prie, tient  le gouvernail du monde". Cela s’entend dans un sens tout spirituel, car la vraie prière est celle unie au Christ qui est, lui, le vrai pilote, et gouverne avec le Père l’histoire du monde. Cette histoire se fait aussi pour le bien par la collaboration et la liberté de l’homme ouverte à Dieu.

En avant !... Par cet Avent, soyons tendus paisiblement vers l’avenir, car le Seigneur vient sans cesse nous visiter. Soyons  réveillés de notre paresse spirituelle  pour travailler,  malgré tout, dans la Joie, pour que son Règne arrive. 


Père Jacques


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